Bonjour à tous!
Aujourd’hui, je vous parle de douceur en lien avec la créativité!
La douceur est une façon de rester en contact avec ce qui se passe intérieurement et à avoir une attitude bienveillante envers ce qui peut remonter, envers les difficultés qui peuvent se présenter tout au long du processus.
Je vais parler de ce thème de la douceur à partir de mon expérience et vous verrez si cela résonne avec votre propre vécu. En fait, la douceur est quelque chose de très nouveau pour moi. J’ai été habitué dès mon jeune âge à être exigeante envers moi-même et envers la vie. L’école m’a appris qu’il fallait être intelligente pour réussir. L’aspect du travail en société m’a appris qu’il fallait être toujours plus efficace et performante pour se démarquer des autres et gravir les échelons des promotions. Les entraîneuses de remise en forme m’ont appris qu’il fallait pousser toujours plus fort pour dépasser l’inconfort et forcer les muscles à atteindre leur limite pour promouvoir leur développement. Même si j’étais fatiguée, je demandais encore un peu plus à mon corps ou à ma tête, comme si la fatigue allait disparaître par magie. En fait, les symptômes de la fatigue disparaissaient parfois, mais gentiment, j’ai mené plusieurs fois mon corps à l’épuisement et cela, sans vraiment m’en rendre compte jusqu’à ce que je dépasse totalement les limites.
Je ne suis pas certaine si c’était de l’orgueil ou de la honte qui m’empêchait d’être à l’écoute de mes besoins, mais je considérais les temps de pause ou les moments à ne rien faire comme quelque chose à éviter. J’étais dure envers moi-même, à me pousser toujours plus loin et plus fort, dans les différentes dimensions de ma vie.
Trop c’est comme pas assez et lorsqu’on dépasse les limites, il faut des pauses obligatoires pour retrouver ses énergies. Après mon burnout en avril 2012, je n’ai pris que 6 semaines d’arrêt de travail pour faciliter financièrement la transition vers un nouveau mode de vie. J’ai donc repris le travail de mai à septembre, en étant encore très fatiguée. Quand j’ai donné ma démission en septembre, il m’a fallu 4 mois pour retrouver une énergie normale. C’est à dire, 4 mois à être obligée à prendre la vie plus relaxe. D’ailleurs, régulièrement, aussitôt que je pousse un peu trop, mon corps ne coopère plus et je suis forcée à plusieurs journées sans énergie pour faire grand chose. Je suis donc encore en apprentissage de me donner de la douceur et de planifier ma vie de façon plus équilibrée pour avoir des moments d’action et des moments de repos.
La douceur n’est pas seulement quelque chose qui s’applique à la dimension physique. On peut être dur envers soi-même dans la façon dont on se parle. Je lisais l’autre jour une citation disant que l’on devrait être aussi doux envers soi-même qu’on le serait avec son enfant. Et souvent, cette douceur, on l’attend de l’extérieur. On aimerait que notre conjoint ou notre famille prenne soin de nous et nous chouchoute. On rêve de vacances et de forfait détente, mais la douceur devrait être au rendez-vous tous les jours, pas seulement quelques semaines ou weekend par année.
Dans un contexte de création, on peut avoir de la douceur en s’accueillant là où on est, avec ses réussites et ses difficultés. Ça peut être un moment que l’on prend pour se reconnecter à soi. Ça peut être d’accepter ce qu’on est capable de faire dans le présent, sans tomber dans la comparaison ou la dévalorisation.
On peut avoir de la douceur en choisissant de faire quelque chose qui nous fait du bien, plutôt que quelque chose de très beau pour impressionner les autres, car il y a parfois plus de satisfaction dans le geste que dans le visuel.
On peut avoir de la douceur en choisissant ce qu’on partage ou non de nos créations. Si vous avez des personnes très critiques dans votre entourage, protégez-vous de leurs phrases décourageantes en gardant vos créations pour vous, surtout si vous savez que vous avez une sensibilité à la critique.
On peut avoir de la douceur en se donnant le droit de ne pas réussir du premier ou du deuxième ou du dixième coup.
On peut avoir de la douceur en y allant progressivement, que ce soit au niveau de la complexité de ce que vous voulez faire ou au niveau du temps ou de l’argent que vous voulez investir dans votre création.
La douceur, ça peut être de simplement se laisser bercer par le flot de la vie, suivre son intuition dans le processus de création et y prendre plaisir!
Et vous? Quelles sont vos ressources pour vous donner de la douceur dans vos moments de création et de manifestation?
J’espère que ce petit texte vous inspirera. Si c’est le cas, merci de le partager autour de vous.
Paix et Lumière
Fleuressence